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Parue dans le Livre "Le David Barroukh"

 

 

 

 

Ce livre est l'oeuvre de Rabbi David Ben Barroukh Cohen Azogh (z"tl) lui-même, il a pu voir le jour grâce au travail minutieux et de longue haleine de Rabbi Shimone BENSOUSSAN (z"tl), il a en effet déchiffré l'un des nombreux manuscrits du Tsaddik, pour en faire  "LEDAVID BARROUKH".

Saluons bien evidemment l'oeuvre du Tsaddik, mais également le travail de Rabbi Shimone BENSOUSSAN (z"tl) grande figure rabbinique du Sud du Maroc, mais aussi plus tard, dans la ville de Bordeaux. Il décèda le lendemain de la dernière retranscription de ce livre.

C'est d'ailleurs dans la préface que nous avons tiré la biographie ou disons le témoignage de ses origines.

Le fils de Rabbi Bensoussan, Isaac, nous a offert un manuscrit sur lequel, son papa travaillait, nous l'en remercions.

Georges SEBAT

 

 

 

L'un des manuscrit de retranscription de l'oeuvre de Rabbi David Ben Barroukh (z"tl),

sur lequel travaillait Rabbi Shimone BENSOUSSAN (z"tl)

 

  

 Extrait de la préface du livre "LEDAVID BARROUKH":

"Sa famille est reliée et serait un descendant de BARROUKH BEN NERIYA HACOHEN, dont il fut le maître de HEZRA HAKOFER, mais également il était le talmid de YERMIYAHOU HANAVI.

BARROUKH BEN NERIYA HACOHEN a été enterré à Babel, à côté de la tombe de Yehezkel Hannavi, en Irak. Nous situons cette période entre le premier et le deuxième Beth Hamikdash.

Après la mort de Rabbi NERIYA HACOHEN, toute la famille a migré vers l’Egypte, ensuite vers le Soudan, pour atterrir aux montagnes de l’Atlas au Maroc.

Et c’est dans ces montagnes de l’Atlas, que cette vénérée famille prit pied définitivement. C’est ainsi que, de génération en génération, jusqu’à Rabbi PINHAS, nous sommes à ce moment là au 4ème Siècle, Rabbi PINHAS HACOHEN est le plus vieil ancêtre sur les terres Marocaines.

Les temps passèrent et les générations se suivirent pour arriver au grand Rav HAMEKOUBAL, qui se nommait Rabbi BARUKH HAGADOL (de Mentaga), ce dernier a laissé derrière lui, son fils, le vénéré RABBI DAVID BEN BARUKH COHEN AZOGH (Z’’L) (dont nous célébrons la hilloula à ARZO BAHAMOU).

Depuis toujours, de nombreuses versions circulent quant à l’origine de cette grande famille. La première ramène leur origine du village de OUFRAN (près de Tiznit), RABBI DAVID BEN BARUKH COHEN AZOGH (Z’’L) aurait quitté OUFRAN pour habiter à MENTAGA.

La deuxième version affirme l’origine de la Ville de Taroudant.

Attardons nous sur l’explication de la terminaison du nom de famille COHEN AZOGH, que veut dire AZOGH.

Une explication affirme que le mot AZOGH est un mot berbère qui signifie GRAND, donc cela revient à dire le grand COHEN, traduction de COHEN HAGADOL.

L’autre explication la justifie comme une déformation du nom du village où il est enterré, soit ARZO BAHAMOU, pour expliquer l’origine de ce village.

Pour situer la descendance et nous approcher de nos temps et des souvenirs de nos aïeux, nous arrivons aux deux frères, RABBI YAMIN HACOHEN et RABBI BARUKH HACOHEN, les deux enterrés au cimetière de Taroudant, l’un à côté de l’autre. Ils sont les petits enfants de RABBI DAVID BEN BARUKH COHEN AZOGH (Z’’L) (de ARZO BAHAMOU).

Rabbi YAMIN HACOHEN, appelé aussi Baba YAMIN, est le père de Rabbi PINHAS HACOHEN enterré dans la ville de Marrakech.

Rabbi BARUKH HACOHEN est le père de Rabbi DODO BEN BARUKH HAQATAN, appelé BABA DODO. Il est donc le cousin de Rabbi Pinhas HACOHEN de Marrakech.

BABA DODO est, quant à lui, le père de Rabbi Barukh Ben David Ben Barukh Hacohen , appelé BABA LAHZIZ, qui est lui le père de quatre garçons et 3 filles qui vivent de nos jours et perpétuent la magnifique lignée de ces grands Tsadikims.

 Revenons à RABBI DAVID BEN BARUKH COHEN AZOGH (Z’’L) (de ARZO N’BAHAMOU), certains soutiennent que son origine serait de Jerusalem, et sa présence au Maroc, serait le fait qu’il était venu ramasser de l’argent pour des Yeshivot.

A son arrivée au Maroc, il décida de s’installer dans un petit village du sud Marocain du nom de Mentaga, ne comportant que quelques familles juives, rien d’important. Ce village se trouvant à quelques 70 Km de Taroudant. Il n’y resta que peu de temps, pour aller s’installer plus au sud au village de Aghzo N’Bahamou, proche de Ouled Berhil. C’est là qu’il vécut jusqu’à la fin de ses jours. C’est là qu’il fut enterré. C’est là que nous le pélérinons depuis toujours.
Cependant l’on trouve des traces, qui, il semblerait, que ce soient des écrits de RABBI DAVID BEN BARUKH COHEN AZOGH (Z’’L) (de ARZO N’BAHAMOU), à Jerusalem et à Tiberiade, qui confirment ses origines de Jérusalem. Ces écrits sont au nom de RABBI DAVID HACOHEN, on suppose ainsi qu’il s’agit du saint vénéré Tsaddik de Arzo N’Bahamou. Nous trouvons ainsi des traces de courriers signés, envoyés à un certain Rabbi Shemouel Salem,mais aussi d’autres écrits appartenant à des Rabbanim de Fès, qui rapporte ainsi, « Nous avons entendu parler d’un Hakham, qui est d’origine d’Eretz Israel, qui a été envoyé et qui s’appelle Rabbi David Hacohen , qui m’a dit que le Minhag de Yerushalayim était de telle et telle façon……..etc ».

Nous déduisons d’après ces écrits des Rabbins de Fès, ils témoignent explicitement de l’origine de Rabbi David Ben Barroukh, à Jérusalem, du fait que ce dernier leur expliquait les minhagim de Jerusalem.

RABBI DAVID BEN BARUKH COHEN AZOGH (Z’’L) (de ARZO N’BAHAMOU) a laissé derrière lui de nombreux écrits de Kabbalah, qui n’ont pas encore, à ce jour, étaient imprimés et qui sont entre les mains de ses descendants, à ce jour.

La Hilloula de Rabbi David Ben Barroukh est  le « 3 TEVET » .

Il est dit, que lorsque Rabbenou David Ben Barroukh COHEN Azogh (ztl) est né, son père a tout de suite remarqué que sur le front de son fils, était inscrit le nom de SHAKAI. Il a immédiatement donné l’ordre de ne jamais laisser sortir son fils de la maison, à moins de lui couvrir le front jusqu’aux yeux, afin de ne pas exposer aux yeux de tout le monde le nom de HASHEM. Pour cause, il expliqua que si jamais quelqu’un avait le malheur de voir le front de son fils, sous peine de devenir aveugle.

Ainsi fut donné la cause de leur migration du Soudan vers les montagnes de l’Atlas, pour ensuite atterrir dans la région de Taroudant.

Le risque était à chaque fois trop grand d’exposer son fils à tous les dangers, ainsi dans les plus petits villages, les risques étaient moindres.

Les déménagements fréquents commencèrent lorsque Rabbenou David Ben Barroukh Hakatan (ztl) (avec l’inscription de Hashem sur son front) .

Une anecdote nous est raconté, que Rabbi David Ben Barroukh Hakatan (ztl), enfant, jouait avec d’autres enfants dont l’un d’eux était le fils du Cheikh de la ville. Ce dernier, dans la joute d’enfant, jeta une pierre sur Rabbi David Ben Barroukh Hakatan (ztl)  qui blessé et enervé par ce geste, n’eut de riposte que d’enlever le foulard qui lui couvrait le front et exposa ainsi l’inscription aux yeux du jeune fils du Cheikh. La réaction fut immédiate et soudaine, le jeune homme perdit la vue et resta aveugle.

Ce dernier ne retrouvant plus son chemin, se fit accompagner jusqu’à sa demeure. Une fois arrivé sur place, le Cheikh, son père constata la cécité de son fils et s’enquérit auprès des enfants présents la cause de ce malheur soudain et qui avait bien pu faire cela à son fils.

Tous les enfants ne firent que rapporter la vérité et ce qu’ils avaient vraiment vu, personne n’avait touché au jeune homme.

Après enquête, le fils rapporta à son père le Cheikh,  le fin mot de l’histoire et ce qui s’était passé, la pierre jetée sur le Saint Rabbi David Ben Barroukh Hakatan, lorsque ce dernier ota son foulard et à la vue de son front découvert, la vue le quitta sur le moment.

Une fois le Cheikh au courant, il envoya immédiatement ses agents d’autorité au domicile du Saint Rabbi, afin de les faire comparaître devant lui le Saint Rabbi et son père. Le premier agent arrivé sur place, trouva au pas de la porte le Saint Rabbi David Ben Barroukh Hakatan (ztl). Ce dernier voyant le menaçant  policier arriver, comprit immédiatement qu’il venait pour lui et n’eut de réaction que de se découvrir à nouveau le front. L’agent d’autorité perdit immédiatement la vue à l’apparition de l’inscription sacrée, portée au front du Saint Rabbi.

Le Cheikh, mis au courant de ce nouvel événement, prit la sage résolution de ne plus envoyer personne, mais de se déplacer lui-même chez le père du Rav, afin de s’expliquer.

Une fois arrivé, il fut reçu par le Rav Père, qui se confondit en milles excuses auprès de ce dernier. Après un long moment d’explications, le sage Cheikh finit par pardonner le Saint Rabbi et son père, en comprenant qu’il ne pourrait jamais faire quoique ce soit.

Cependant le Cheikh demanda au Rav Père de choisir n’importe quel endroit de son choix où il voudrait déménager et habiter, le Cheikh lui promit de couvrir tous les frais conséquents de deplacement et installation, mais également toutes dépenses pour la construction d’une nouvelle Yeshivah, une maison, tout ce qu’il désirerait, avec en plus tous les frais courants de la vie pour les années à venir.

Rabbi Barroukh accepta et choisit d’aller habiter dans le village de TINEZERT et c’est là qu’il fut enterré.

C’est ainsi que Rabbi David Ben Barroukh Cohen Azogh (ztl) devint ce grand Tsaddik, renommé et aimé jusqu’à nos jours.

Rabbi David Ben Barroukh Cohen Azogh (ztl) se maria à une femme qui fut la soeur du grand Tsaddik Rabbi Khalifa Malka (ztl) (enterré à Agadir) et qui fut egalement l’auteur du livre KAF NAKI."

 

 

"RABBI DAVID BEN BARUKH COHEN AZOGH (Z’’L) (de ARZO N’BAHAMOU), vivait d’une activité commerciale qui consistait à vendre des pains de cire, à base de miel , aux fabricants de bougies.

Un jour, il amena avec lui ces fameux pains de cire, afin de les vendre, mais malheureusement, la vente ne se fit pas. Il eut un moment de colère et s’exclama :

« S’il en est ainsi, je ne veux plus de cette cire ».

Attristé, il se retrouva avec une quantité importante de marchandise, invendue. Il dut, ainsi, se résigner à laisser ces pains de cire à la maison et ce pour de longues semaines.

Arriva une période où le prix de la cire connut une flambée des prix à la hausse, pour en arriver à multiplier par 10 le prix initial. Le Saint Tsaddik, décida donc, que le temps était venu de reprendre sa marchandise laissée à la maison, pour l’amener à Marrakech, la vendre.

Arrivé à destination, il se rendit au marché et alla directement peser ses pains de cire.

Une fois sur la balance, cette dernière n’indiquait aucun poids. On utilsa une autre balance, le résultat était le même, la cire n’avait pas de poids………

Le marchand voyant que l’on essayait en vain, de peser toute cette cire de ce vieil homme, sans résultat, il s’écria de tout son cœur, afin de venir en aide à ce pauvre homme venu vendre sa marchandise et par effroi de ce qu’il voyait :

« ….Rabbi David Ben Barroukh…Rabbi David Ben Barroukh…… »

C’est alors que le Tsaddik lui répondit:

“Gentilhomme, Je suis Rabbi David Ben Barroukh, je dois marier ma fille et je n’ai pas d’argent pour le faire, mais lorsque la balance marquera le poids, alors j aurai le juste nécessaire pour les frais du mariage.”

En effet, la balance se mit à marcher et elle indiqua le poids exact correspondant à la somme nécessaire au Saint Tsaddik."

 

 


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